User:Achime/Ma Page Utilisateur/Généralités sur le réseau téléphonique commuté

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PRINCIPE

Le Réseau Téléphonique Commuté Public (RTCP ou PSTN – Public Switched Telecommunication Network) est historiquement le premier réseaux de transmission. Il a initialement pour objet le transfert de la voix et s’appuie sur le principe de la commutation des circuits pour mettre en relation, momentanément et pendant toute la durée de l’échange, deux installations téléphoniques d’abonné. A l’origine, la mise en relation était réalisée manuellement par des opérateurs, les premiers systèmes de commutation automatique n’étant apparu que vers les années 70s. La commutation de circuit consiste à juxtaposer bout à bout les voix physiques de communication entre la source et la destination, la liaison ainsi construite étant maintenue durant tout l’échange.

ORGANISATION DU RTCP

Architecture traditionnelle

Le RTC a une organisation hiérarchique à 3 niveaux dénommés zones, correspondant chacun à un niveau de concentration.

  • Zone à Autonomie d’Acheminement (ZAA) : au bas de la hiérarchie, les commutateurs CAA accueillent les abonnés et peuvent établir différents types de communications dont les communications locales.
  • Zone de Transit Secondaire (ZTS) : comporte les commutateurs CTS. Les abonnés ne sont pas reliés directement aux CTS. Ils assurent les brassages des circuits lorsqu’un CAA ne peut atteindre directement le CAA destinataire.
  • Zone de Transit Principale (ZTP) : cette zone assure la commutation des liaisons longue distance. Au moins un des commutateurs CTP est relié au Commutateur de Transit International (CTI).
Organisation hiérarchique du RTC

Les commutateurs locaux (CL) sont utilisés comme concentrateurs de trafic dans les zones à faible densité.

Règles d’acheminement

Le réseau étant partiellement maillé, plusieurs itinéraires sont généralement possibles pour atteindre un abonné. Afin d’optimiser l’utilisation des faisceaux, on distingue deux types de faisceaux : les faisceaux de premier choix et les faisceaux de second choix ou faisceaux de débordement. Pour une communication, le faisceau de premier choix est celui qui conduit l’appel vers le commutateur le plus proche de l’abonné appelé en empruntant les faisceaux de plus faible hiérarchie ; en cas de saturation le faisceau de débordement est emprunté.

Gestion du RTC

La gestion du réseau téléphonique s’articule autour de trois principales fonctions :

  • La distribution : elle concerne essentiellement la boucle locale d’abonné, ensemble de moyens et techniques mis en œuvre pour relier l’abonné au commutateur de rattachement ; l’ensemble des dispositifs permettant cette liaison constitue le réseau de distribution qui assure la transmission de la voix et de la signalisation usager.
  • La commutation : c’est la fonction essentielle du RTC ; elle assure la mise en relation de deux abonnés, le maintient de la liaison pendant tout l’échange, et la libération des ressources en fin de communication.
  • La transmission : fonction support du réseau, c’est ensemble des moyens et techniques mis en œuvre pour interconnecter les commutateurs ; elle est assurée par liaisons filaires, par faisceaux hertziens ou par fibre optique ; l’ensemble commutateurs et supports d’interconnexion est appelé réseau de transmission ou réseau de transport.
Structure fonctionnelle du RTC

La figure ci-dessus illustre la structure fonctionnelle du RTC. On y retrouve les dispositifs de base constituant un réseau téléphonique :

  • Poste téléphonique.
  • Câble de branchement ou ligne d’abonné : ligne bifilaire communément appelé ligne téléphonique ou paire téléphonique ; par définition, elle va de l’abonné jusqu’à son centre de rattachement ; elle constitue avec le terminal d’abonné la boucle locale d’abonné.
  • Point de concentration (PC) : petit box placé sur poteau ou en abris souterrain, qui permet de regrouper les paires téléphoniques en paquets de 7 ou 14. Le PC n’est rien d’autre qu’un mini répartiteur.
  • Câble de distributions : aérien ou souterrain, il relie le point de concentration au sous répartiteur ; il contient un certain nombre de paires, de calibres généralement normalisés ; on en trouve pour 14, 28, 56, 112, 244, 448 paires de calibres 0.4, 0.6, ou 0.8 mm.
  • Sous répartiteur (SR) : il permet, comme un PC de regrouper les câbles de distribution en câbles de transport, plus volumineux ; un SR peut connecter jusqu’à 1500 paires.
  • Câble de transport : il est similaire au câble de distribution avec une capacité plus élevée, 112 à 2688 paires ; il est généralement posé dans des conduits souterrains.
  • Répartiteur : il constitue le point d’accès des lignes à l’autocommutateur ; les lignes sont amenées sur des barrettes verticales dites têtes de câble verticales ou tous simplement "Verticales" ; les points d’arrivés des lignes sur l’autocommutateur sont raccordées sur des réglettes horizontales ; la liaison entre Verticales et Horizontales se fait au moyen de jarretières.
  • Commutateur : il assure la connexion de la ligne de l’abonné demandeur à celle de l’abonné demandé durant le temps de leur communication téléphonique.
  • Centre de modulation/démodulation : il assure la modulation des signaux selon le type de support de transmission utilisé (câble coaxial, fibre optique, liaison hertzienne terrestre ou par satellite, …).