Maxime

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Les informations viennent de ce site : http://www.drogues.gouv.fr

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La lutte contre le trafic de stupéfiants n’a de sens que si, en même temps, une action forte, dissuasive, préventive et sanitaire, vise à réduire la demande. Si la répression du trafic pour diminuer la disponibilité des produits reste essentielle, il convient de souligner que l’augmentation de la demande détermine également, pour une large part, celle des flux d’approvisionnement, notamment lorsqu’il s’agit de « stupéfiants de mode » comme le cannabis, l’ecstasy ou la cocaïne. Les gains des trafiquants ne sont finalement que le total des sommes versées par le consommateur. Il importe donc de prévenir et de dissuader l’usage des stupéfiants. Depuis plus de 15 ans, la prévention fait partie intégrante de la politique publique conduite en matière de drogue. C’est un objectif majeur en raison de la proportion croissante de consommateurs de produits stupéfiants dans notre société, notamment chez les plus jeunes parmi nos concitoyens. Pour plus d'informations, consultez le site de la Mission interministérielle de lutte contre la Drogue et la Toxicomanie : http://www.drogues.gouv.fr

Consommation en France :


La consommation de stupéfiants dans notre pays s'est considérablement aggravée au cours de la dernière décennie. La consommation du cannabis est de très loin la première (+ de 80 % de l'ensemble des stupéfiants) avec 3,9 millions de consommateurs, dont 1,2 miliions de consommateurs réguliers. Plus de la moitié d’entre eux font un usage épisodique mais environ 1/3 ont une consommation problématique et 10% se trouvent au stade de la dépendance. Elle touche essentiellement la jeunesse (30% de consommateurs réguliers chez les jeunes adultes et plus particulièrement les garçons -environ 80 %-). Le climat idéologique ou passionnel autour de ce produit ainsi que le débat sur sa  dépénalisation  depuis de nombreuses années n’ont pas contribué à éclairer le public et ont  certainement joué un rôle dans le développement de la consommation, qui a doublé en dix ans avec toutes ses conséquences sanitaires et sociales. A l’âge de 16 ans, les jeunes Français sont actuellement les premiers consommateurs d’Europe. Chez les jeunes, scolarisés ou non, les chiffres sont préoccupants. 38% des 15-16 ans scolarisés ont expérimenté au moins une fois le cannabis; 22% déclarent une consommation au cours du mois. Les étudiants sont des sur-consommateurs de cannabis, comparés aux actifs du même âge. Parmi les 18-25 ans, 56% d'hommes ont expérimenté le cannabis, contre 39% de femmes. Chez les 15-64 ans, 4,2% d'hommes en font un usage régulier, contre 1,2% de femmes. Dans cette tranche d’âge, l’usage de cannabis est devenu aussi fréquent que celui de l’alcool et l’association de ces deux produits est répandue, l’un potentialisant gravement les effets de l’autre. La consommation de plus en plus précoce (l’expérimentation chez les mineurs a doublé en 10 ans) augmente les risques d’évolution vers un usage problématique ou une dépendance. Un nombre grandissant d’usagers persiste au-delà de l’âge de 30 ans. Toutefois, à l’âge adulte, la plus grande partie des consommateurs réguliers abandonnent. S’il faut s’en réjouir, on doit conserver à l’esprit que l’usage de cannabis a eu lieu durant une période cruciale de l’existence déterminante pour l’avenir qui est celle des apprentissages, notamment professionnels. Enfin, si parmi une certaine proportion de la jeunesse, qui reste minoritaire, la consommation de cannabis s’est banalisée, sur l’ensemble de la population française, elle ne concerne qu’environ 5 % de nos concitoyens. En ce sens, on ne peut affirmer qu’elle soit devenue réellement un phénomène culturel d’une ampleur comparable à celui portant sur l’alcool ou le tabac. La consommation de cocaïne dépasse les cercles habituels "branchés" et touche maintenant, souvent par effet de mode, une population jeune (en 2008, à 17 ans, l'expérimentation de la cocaïne concerne 25 000 jeunes. 3,3% des jeunes de 17 ans ont expérimenté la cocaïne). La saturation du marché américain a orienté davantage le trafic vers l'Europe via l'Espagne, les Pays-Bas et la côte ouest africaine. Sous sa forme beaucoup plus addictive de « crack », elle est consommée par les populations les plus marginalisées, principalement aux Antilles et dans les quartiers nord de Paris. Au total, on dénombre environ 150 000 consommateurs de cocaïne à divers degrés. La consommation d'ecstasy et des nouvelles drogues de synthèse (principalement en provenance des Pays-Bas) est devenue fréquente à l'occasion des soirées rave, mais également dans les milieux festifs en général, notamment au sein des établissements de nuit. Les dommages psychiques et neurologiques graves qu'elle entraîne, longtemps sous-estimés, sont pourtant désormais reconnus par les praticiens. 2,9% des jeunes de 17 ans ont expérimenté l'ecstasy. Après avoir progressé jusqu'en 2002, l'expérimentation de l'ecstasy à l'âge de 17 ans est depuis à la baisse. La consommation d'héroïne semble stabilisée ces dernières années, voire en baisse. On a pu cependant observer une augmentation de l’expérimentation chez les plus jeunes à l’occasion des événements festifs (raves parties). L'expérimentation de l'héroïne concerne 360 000 personnes en 2005. En 2008, elle est plus forte pour les garçons (1,14%) que pour les filles (0,8%). La majeure partie de la population consommatrice d'héroïne bénéficie de traitements de substitution aux opiacés délivrés par des médecins : la «méthadone » et le «subutex ». Cette prise en charge a fait baisser la demande de drogues illégales et la délinquance pour l’obtenir ainsi que le nombre de morts par surdose et la transmission du VIH. Toutefois, ces médicaments restent des opiacés entraînant une dépendance et dont la délivrance doit rester encadrée afin d’éviter les mauvais usages, les détournements et la revente. Par ailleurs, si l’on se situe dans une réelle perspective de sortie de la toxicomanie et pas seulement dans une forme de maintenance, il est important que les traitements s’accompagnent d’un sevrage progressif et d’une prise en charge psychosociale. Enfin, la polytoxicomanie, associant ces produits mais aussi l'alcool, les médicaments et le tabac, est une pratique de plus en plus courante. Elle est d’autant plus dangereuse que les effets des drogues peuvent être considérablement amplifiés.


Les parents et la prévention :

Les parents sont directement concernés par la prévention des conduites à risques, au nombre desquelles l'usage des stupéfiants et des produits psychoactifs tels que l'alcool, le tabac, les médicaments détournés de leur prescription médicale.

L'éducation que les parents donnent à leurs enfants est la première des préventions. Par leur exemple, par leur manière de vivre et de se situer face à ces produits, ils sont à même de leur fournir des repères et de développer leurs capacités à faire des choix responsables et autonomes.

Il faut qu'ils soient attentifs aux facteurs qui peuvent fragiliser l'enfant et le conduire, notamment pendant la période de l'adolescence, vers des comportements à risques.

Certaines situations doivent appeler leur vigilance : difficultés scolaires, absentéisme, problèmes relationnels avec les camarades, choix de ces derniers, repli sur soi, comportements incivils ou conduites délinquantes, recherche démesurée des plaisirs ou des risques, consommation d'alcool, etc.

Il convient d'y ajouter les phénomènes de mode, le véritable marketing qui se développe autour de certains produits et la pression de conformité exercée sur les adolescents par leur environnement, notamment scolaire.

La recherche de plaisirs, la prise de risques, la volonté de s'opposer au monde des adultes sont des étapes caractéristiques de l'adolescence. L'usage d'un stupéfiant n'entraîne pas nécessairement une escalade dans les produits et n'aboutit pas inéluctablement à une dépendance. Bon nombre des premières consommations sont liées à la volonté "de faire comme les autres" ou "de tenter une expérience", et prennent rapidement fin.

Néanmoins, toute consommation, en elle-même, comporte des risques d'évolution vers un usage problématique ou une dépendance qui touche souvent ceux qui affirmaient initialement pouvoir la gérer. Le risque de persister dans une consommation est d'autant plus élevé que celle-ci débute à un âge précoce ou est perçue comme un moyen d'échapper à ses difficultés. Il est couramment observé que le manque de communication dans la société, l'isolement affectif et certaines conditions de précarité ou de marginalité sociale, sont parmi les explications de la recherche de produits qui procurent à la fois des sensations nouvelles et une forme d'oubli d'une existence perçue comme difficile à vivre.

Les parents ne doivent donc pas adopter des attitudes de permissivité au motif, par exemple, que ce comportement n'est que passager et disparaîtra avec le temps car, chez l'adolescent, il intervient à une période cruciale de son existence qui est celle des apprentissages, notamment professionnels, et pourra peser lourdement sur son avenir. Il est important, pour que les repères de l'adolescent ne soient pas brouillés, que les interdits parentaux soient en cohérence avec ceux de la société.

Mais il importe aussi d'entretenir autant que possible, même au cours de périodes de crise, parfois difficiles à gérer, un dialogue avec son enfant pour qu'il ne se sente pas abandonné ou exclu et perde l'estime de lui-même. Les carences affectives, l'absence de confiance et le sentiment d'échec sont à l'origine de bien des comportements de fuite des réalités.

En cas de difficulté, il faut savoir s'entourer d'autres relais, ou faire appel à d'autres intervenants. C'est notamment le rôle des médecins, des thérapeutes et des associations spécialisées.

Dans la plupart des cas, l'usage des stupéfiants n'est pas une maladie chronique ou une fatalité, et aucune situation ne doit être considérée comme irréversible dès lors que le jeune est pris en charge sur les plans affectif, social, psychologique et médical.

Pour vous aider :

DROGUES ALCOOL TABAC INFO SERVICE 113 appel gratuit depuis un poste fixe 24H/24, 7 jours/7 Aide, informations, orientation, dans le respect de l'anonymat et de la confidentialité.

FIL SANTE JEUNES 0 800 23 52 36 appel gratuit depuis un poste fixe 7 jours/7 de 8 H à minuit Ecoute, dialogue sur toutes les questions de santé et les problèmes relationnels.

S.O.S DROGUE POLICE 0 800 142 152 appel gratuit depuis un poste fixe Demandes d'intervention, informations générales, orientations de soins (en région parisienne uniquement)

sites web justice + douanes + éducation nationale (pages dédiées à la drogue)

www.drogue.gouv.fr www.inpes.sante.fr www.ofdt.fr www.education.gouv.fr/syst/securite.htm


Quelques associations :

CRIPS Ile de France Tour Maine Montparnasse 75015 PARIS 01 56 80 33 30

Centre CASSINI - Hôpitaux de PARIS 8 , bis rue Cassini 75014 PARIS 01 58 41 16 78

Centre DIDRO 149, Rue Raymond Losserand 75014 PARIS 01 45 42 75 00

ENTRAIDE 18 association France SANS DROGUE 98, Rue Riquet 75018 PARIS 01 44 65 09 93

LE COMITE NATIONAL D'INFORMATION SUR LA DROGUE (CNID) 9 bis, boulevard Jean Jaurès - 92100 BOULOGNE BILLANCOURT 01.41.31.40.39

INTER SERVICE PARENTS : 01 44 93 44 93 (Ecole des Parents)

SEDAP 30, Boulevard de Strasbourg 21000 DIJON 03 80 68 27 27

CNDT Espace Régional de Santé Publique 9, quai Jean Moulin 69001 LYON 04 72 10 94 30

CIRDD PACA AMPT : 17 Rue Terras 13002 MARSEILLE 04 96 11 57 66